Des savoir-faire traditionnels, un patrimoine vivant

Biscuit rond et craquant sous la dent, le craquelin fait partie du patrimoine culinaire breton au même titre que les crêpes, les galettes ou le kouign-amann. S’il est le produit de savoir-faire traditionnels bien vivants, il ne reste pourtant plus que cinq fabricants encore en activité aujourd’hui.C’est dans ce contexte qu’est née l’idée d’inscrire les savoir-faire et la culture du craquelin à l’Inventaire national du patrimoine culturel immatériel (PCI) afin d’assurer leur sauvegarde et leur transmission.

Pourquoi inscrire les savoir-faire du craquelin à l’inventaire national du patrimoine culturel immatériel ?

En 2006, la France a ratifié la Convention pour la sauvegarde du PCI et a mis en place un inventaire national. Avec 109 pratiques immatérielles inscrites (sur 488 au début de l’année 2021), la Bretagne est la deuxième région de France en matière d’éléments inscrits à cet inventaire national. Fest-noz, pardons, savoir-faire de la broderie et de la dentelle, jeux et sports traditionnels, élevage des huîtres de Cancale… autant d’éléments bretons qui figurent à cet inventaire national.

En y inscrivant les savoir-faire du craquelin, il s’agit d’assurer leur transmission et de reconnaître le travail de celles et ceux qui les fabriquent au quotidien. C’est également reconnaître les personnes qui sont attachées à ce biscuit parce qu’il s’inscrit dans leur histoire personnelle, familiale.

« En 2022, quatre des cinq fabricants de craquelins se sont engagés dans une démarche pour faire reconnaître leur savoir-faire, parmi lesquels : les Craquelins Bellier, les Craquelins de la Baie et du Chat noir, les Craquelins de Saint-Malo et Le Petit Craquelin de Fréhel. COEUR Émeraude, l’association de préfiguration du parc naturel régional Vallée de la Rance-Côte d’Émeraude a soutenu la démarche et Bretagne Culture Diversité les a accompagnés dans la réalisation d’une enquête afin d’élaborer la fiche d’inventaire et le plan de sauvegarde. »