Acteurs
Amzer Nevez
Breton
Concert
Danse
Musique instrumentale
« On ne vient jamais de nulle part. Notre volonté est de montrer que des artistes peuvent s’emparer d’un fonds patrimonial pour exprimer ce qu’ils ont à dire aujourd’hui, afin de le partager avec un public. »
directeur
MISSIONS
« Quand on dit musique traditionnelle, pour nombre de personnes c’est du biniou, de la bombarde et on se tient par le p’tit doigt ! Nous sommes ici loin de ce cliché », remarque Arzela Kerangoarec, chargée de la communication et de la médiation au centre culturel Amzer Nevez. « Nous préférons parler de musique bretonne de création ou de musique bretonne contemporaine », ajoute Daniel Le Guevel, directeur. « Nous invitons des artistes qui questionnent le fonds des musiques bretonnes et s’aventurent sur d’autres terrains, se confrontent à d’autres artistes et n’ont pas peur d’explorer l’électro, le rock, le jazz, d’autres cultures… ». Et de citer, en 2014, le spectacle Avaz avec le percussionniste Keyvan Chemirani, joueur de zarb, Annie Ebrel, en chant breton, et Maryam Chemirani, en chant persan. « Une création où nous étions en production déléguée avec une co-production du festival Interceltique de Lorient ». Chaque création est l’occasion de développer des partenariats avec d’autres structures, des scènes de musiques actuelles par exemple.
Scène des musiques bretonnes de création
+Résidences d’artiste, productions, co-productions, accueils en diffusion, préachats… le centre culturel Amzer Nevez affiche sa volonté de contribuer au rayonnement de la culture bretonne, celui d’une scène de territoire. « En 2006, la signature d’une convention triennale avec l’État et la Région, qui porte sur la diffusion et le soutien aux artistes, a marqué un tournant dans les activités de notre structure », commente Daniel Le Guevel. « Lorsque j’ai pris le poste de direction, participant à différentes instances, très vite nous avons repéré qu’il y avait des besoins en termes de diffusion et de soutien à la création dans le domaine des musiques bretonnes. Il y a en effet un vivier impressionnant de musiciens excellemment formés qui n’hésitent pas à faire tomber les barrières. » Faut-il encore que le public soit au rendez-vous : « L’un des enjeux actuels est d’offrir aux artistes une meilleure visibilité, en particulier médiatique. Une médiatisation plus importante dans la presse et les radios régionales ».
Médiatisation autant que médiation
+Médiatisation, mais aussi médiation. Le centre culturel Amzer Nevez propose au public de rencontrer les artistes dans leur processus de création. Ce sont des séances scolaires avec des écoles primaires situées de Ploemeur à Gourin ou un projet d’éducation culturelle et artistique développé avec les collèges, soutenu par la DRAC, autour de la résidence de création la plus importante de la saison. Citons le projet Circulaire, électro et veuze, de François Robin.
La médiation ce sont aussi les conférences thématiques proposées en partenariat avec la médiathèque de Ploemeur, ou encore les master classes développées avec le conservatoire à rayonnement départemental de Lorient ou les stages auxquels participent les élèves du centre culturel Amzer Nevez.
Une activité historique : enseigner la musique, la danse et le breton
+« Nous avons gardé le volet enseignement hebdomadaire de musique, de chant, de danse et de breton », commente le directeur. Cette pratique de loisirs qui intéresse quelques deux cents élèves s’inscrit dans l’histoire du centre culturel. « Au départ, Amzer Nevez était le Conservatoire régional de musique et de danse bretonnes. Un projet né de la Charte culturelle bretonne signé en 1977 avec l’État, par laquelle il avait été décidé de financer la construction d’un lieu dédié à l’enseignement de la musique bretonne qui, à l’époque, était assuré par des bénévoles ».
Dotée de locaux spacieux, avec une dizaine de salles d’activité, une salle de répétition, un hébergement et un service de restauration, le centre culturel Amzer Nevez accueille depuis ses débuts des associations adhérentes. Citons Sonerion, la fédération des bagadoù, ou encore Stumdi qui dispense des formations continues en langue bretonne. C’est aussi un lieu ouvert à toute entreprise, association, école… pour des activités culturelles, éducatives ou de formation, des séminaires, des stages, des répétitions de groupes musicaux… .
Christine Barbedet – avril 2016
