Autre volet de sensibilisation à la culture bretonne, le Fest’n Breizh, un fest-noz annuel organisé pour un public d’étudiants par des étudiants. Un partenariat mené avec l’IUT Carrières sociales, né d’une rencontre, il y a près d’une décennie. « C’est une jeune étudiante qui souhaitait faire connaître la culture bretonne, alors qu’elle-même ne la connaissait pas, qui nous a proposé de faire son stage chez nous. Nous lui avons donné carte blanche. Nous avons vu des jeunes que nous n’aurions jamais rencontrés autrement ». Le projet perdure avec une originalité : chaque stagiaire organise sa relève pour l’édition suivante. Une autre forme de transmission…
C’est un droit à l’expérimentation que revendique le président. Citons la création d’Astour, « une compagnie d’art populaire en pays de Rennes ». Le cercle celtique, adhérent à la confédération Kendal’ch, participe aux concours organisés par cette dernière. La même trentaine de danseur.se.s et musicien.ne.s intervient au sein de la compagnie, dans une forme plus libre. « Avec Astour, nous proposons une version cabaret où les gens viennent, comme dans un bistrot avec une ambiance patrimoniale… Nous portons les mêmes tenues que les invité.e.s… et nos costumes traditionnels sont portés par des mannequins, une façon de montrer que nous vivons « astour », à c’t’heure, au temps présent… »
Et Philippe Ramel de conclure : « On arrive à une croisée des chemins. La culture bretonne aujourd’hui n’est pas réservée qu’à des gens qui portent un « c’h » dans leur nom… La culture bretonne aujourd’hui, c’est la vôtre, la nôtre, celle qu’on construit ensemble ! ».
Christine Barbedet – avril 2016